Manifestation du 1er mai 2009

En cette traditionnelle fête du travail, les 8 principales organisations syndicales pensaient mobiliser de nouveau massivement afin de signifier au gouvernement actuel le mécontentement de milliers de
travailleurs et privés d'emploi. Malheureusement, la mobilisation est loin d'être au rendez vous. Malgré l'affluence exceptionnelle pour un 1er mai, environ 15 000 personnes, on est loin des chiffres du 19 mars et du 29 janvier. Les habitués de ce rassemblement se rassurent en rappelant qu'il y a des années, il n'y avait pas assez de monde pour défiler le 1er mai....
Les étudiants et enseignants-chercheurs se regroupent dès 10h sur le campus et descendent à environ 200 vers la place Saint Pierre. Celle-ci est déjà assez largement garnie. La FSU dispose des drapeaux dans un arbre où ses militants sont invités à les prendre. La plupart des secteurs en lutte sont représentés : Valéo, Renault Trucks, etc..., les salariés du privé sont d'ailleurs plus présents que ceux du public. La tête de cortège est cette fois assurée par FO, qui, pour une fois, ne fera pas cortège séparé comme elle a l'habitude de le faire le 1er mai dans le département.
Alors que le cortège s'apprête à partir, le service d'ordre syndical aperçoit au croisement de la rue Saint Jean et de la rue de l'Oratoire la mise en place d'une grande banderole sur la longueur de la chaussée. Intrigués, ils s'approchent et ils y découvrent des squatteurs portant des loups. Sur les draps qui servent de banderole est inscrit « 29 janvier, 19 mars, 1er mai...marre des manifs traine-savates !!! Grève, blocage, occupation ! ». Ces syndicalistes s'approchent des squatteurs et leur demandent ce qui se passe. Le dialogue est froid mais il n'y a pas vraiment d'animosité. La police vient à son tour regarder ce qui se passe. Un motard demande à ce que la banderole ne gêne pas la circulation des poids lourds, une manifestante lui répond immédiatement que les poids lourds ne sont pas censés circuler un jour férié... En tout cas, une voiture de police stationne non loin de la banderole ; un policier du SDIG sera tout au long de la manifestation à côté du camion qui fixe la banderole afin d'éviter des accrochages entre squatteurs et les autres manifestants.
10h40, le cortège s'élance enfin dans la rue Saint Jean. La banderole commune « salaires, emploi, protection sociale, retraite, services publics » est mise en tête, portée par des représentants de toutes les organisations syndicales. Dans l'ordre de préséance, après FO, c'est la CGT et ses troupes de Renault Trucks. Son camion sono est animé par un salarié de Valéo. La CFDT et ses drapeaux oranges, suit de très près, en mettant aussi sa section de Valéo. L'UNSA est présente mais très faible numériquement. C'est ensuite le tour du cortège Solidaires toujours aussi coloré et organisé. La CFTC exhibe une pancarte avec un Sarkozy déguisé en Napoléon. Après ces organisations syndicales, c'est le tour des partis politiques. Le NPA a un cortège plus fourni que d'habitude, il est habillé de nombreux drapeaux. Quelques jeunes sont masqués. Derrière eux, c'est le PS avec des drapeaux rouges (et non roses pour une fois). Il passe près de la banderole des squatteurs en chantant l'Internationale ! Quelques mots sont échangés entre les deux groupes mais tout se passe globalement dans le calme. C'est ensuite au tour du cortège universitaire qui a grossi depuis son départ du phénix puisqu'il compte environ 600 membres. Il est suivi par la FSU et les étudiants du cASC très repérable avec leurs drapeaux argentés. Les verts, la ligue des droits de l'homme et la CNT-AIT ferment le cortège.
Tout se petit monde fait le « grand parcours », celui réservé aux grosses mobilisations puisqu'il dépasse l'Orne et passe par la gare. La fin de la manif se fait devant la préfecture où la sono de la CGT appelle à un repas champêtre le long de l'Orne, sur le cours Koening. C'est là que beaucoup de manifestants vont se restaurer et participer aux débats qui s'y déroule. Une AG interpro se tient sur la prairie, face à l'hippodrome, mais ne rassemble pas plus d'une centaine de personnes.

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