Manifestation lors de la venue de Manuel Valls le 13 juin 2016

Dès l'annonce de la venue du premier ministre, les opposants à la loi Travail avaient appelé à un rassemblement pour se faire entendre. A partir de 15h30, les premiers manifestants arrivent au bout du quai Vendeuvre, au niveau de l'accès au Cargö. Un gros dispositif policier garde cet accès tout comme le pont de la Fonderie. Au fur et à mesure que les manifestants arrivent, les gendarmes mobiles se déploient pour empêcher toute tentative d'intrusion en direction du palais de justice. Les cheminots - qui viennent de suspendre leur mouvement - sont là et font exploser leurs pétards. Ceci n'est pas du goût des gendarmes mobiles qui viennent lui signifier d'arrêter. Les autres manifestants se regroupent autour des gendarmes en leur disant "cassez-vous !" Le cheminot est obligé de ranger sa machine infernale. Vers 17h, et alors que Valls est en train de rentrer dans le tribunal, des membres de Nuit Debout se jettent à l'eau et tentent de rejoindre le tribunal à la nage. Ce n'est pas non plus du goût des gendarmes qui leur font signe de sortir de l'eau. Un pompier en tenue de plongeur leur intime aussi l'ordre de sortir. Ils cèdent finalement et sortent de l'eau sous les applaudissements des manifestants.

Apprenant que le cortège ministériel avait réussi à entrer dans la presqu'île, les manifestants décident de partir en cortège vers la préfecture. Arrivés boulevard Maréchal-Leclerc, ils sont surpris par l'imposant dispositif policier mis en place : barrages aux entrées des rues du Pont-Saint-Jacques, Georges-Lebret, Sadi-Carnot et bien sûr la préfecture. Étant donné que la liberté de mouvement est restreinte, les manifestants improvisent des danses, des chants devant les policiers et gendarmes. Il y a un peu de tension rue Georges-Lebret - gardée par la section d'intervention - après qu'un manifestant est fait usage trop longuement de son klaxon manuel. Un commissaire intervient pour faire baisser la tension. L'ambiance est différente rue Sadi-Carnot où des manifestants posent des fleurs puis des banderoles sur les grilles anti-émeute des camions de CRS. Des conversations sont même entamées avec les forces de l'ordre.

Sur les coups de 19h20, les manifestants aperçoivent entre les gendarmes mobiles le départ du convoi ministériel, ils lui chantent un dernier "au revoir". Puis les manifestants quittent les lieux 20 minutes plus tard.

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